Ils sont dix. Ce sont des bus du réseau TaM. Et ils vont faire partie d’une expérimentation, avec un système de sécurité et d’aide à la conduite qui les transformera en bus les plus attentifs, du réseau TaM.
Prioriser les déplacements actifs dans la cité, ne se suffit pas de mots et d’annonces. Il faut des actes, de l’investissement, de l’innovation et donc de l’expérimentation. Jeudi, Julie Frêche vice-présidente de la métropole accompagnée de Laurent Nison, président de TaM, de Luc Egoumenides DG de TaM, et de Bertrand Trevalinet, directeur du développement chez Autocare Mobileye, présentait le système de sécurité et d’aide à la conduite des conducteurs de bus, qui va être expérimenté sur l’année 2021.
Se sentir protégé sur les voies de bus
« Nous menons un politique volontariste pour le vélo, près de 20km de pistes ont été consolidés pour l’année 2020. C’est 26km d’aménagement cyclable supplémentaire, jusqu’en 2023 […] Mais notre politique, c’est aussi d’augmenter la part modale des usagers des transports en commun. Et donc nous privilégions aussi les voies mixtes, où bus et cyclistes cohabitent, » explique la déléguée aux Transports et aux Mobilités actives. D’où ces enjeux sécuritaires qui justifient la mise en place du dispositif « Mobileye ». L’objectif : se sentir protégé sur les voies de bus.
Alerte de zone de danger, alerte de zone de collision, les 10 bus de l’expérience bénéficieront d’un dispositif intelligent qui agira en temps réel. C’est un peu comme si les conducteurs se retrouvaient dans la combinaison d’Iron Man. Enfin ! Presque… Et l’idée centrale, c’est que : cyclistes, usagers de trottinette, ou de e-roue, se sentent en sécurité sur les voies de bus.
Un système anti-collision capable aussi de construire une base de données. Une fonction statistique, donc ! Pour rectifier les aménagements, afin d’améliorer d’une certaine façon « la chorégraphie » : bus, piétons, et mobilités actives. Naîtra alors, une carte interactive pour recenser les alertes, et identifier les lieux les plus accidentogènes.
« Construire des aménagements, c’est les construire sur la base de données. Et plus on a de données : meilleure est la qualité de l’aménagement, au final, » précise Laurent Nison, Président de Tam (Transports de l’agglomération de Montpellier). Fluidité, apaisement de l’usage de la voirie, les capteurs sont aussi capables de transmettre des informations relatives à l’état de la chaussée, permettant ainsi à la métropole une gestion augmentée de ses infrastructures.
Coût de l’opération 6.000 euros par bus, soit un total de 60.000€, suivra un bilan de cette expérimentation pour envisager la suite de cette solution de protection, des usagers.